- boscot
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• 1808; altér. arg. de bossu♦ Pop. Vieilli Bossu (rare au fém.). ⊗ HOM. Bosco.boscot, otteadj. (France rég., Louisiane) Bossu, contrefait.Pop. Personne petite et bossue; bossu. Un pauvre boscot; femme (...) mignonne, un rien boscotte (E. et J. DE GONCOURT, Journal, 1895, p. 800) :• 1. Un garçonnet agenouillé en terre ... près d'une fillette debout ... deux créatures tortillardes et boscotes, deux laiderons du Nipon, faisant des grâces et du dédain, avec de petits gestes maniérés et comiques à mourir de rire.E. DE GONCOURT, La Maison d'un artiste, 1881, p. 216.• 2. Conti, son cadet [de Condé], fut un singulier bosco, qu'on destina tout de suite à l'Église ... et qui n'en voulut rien savoir.J. DE LA VARENDE, Anne d'Autriche, 1938, p. 179.Rem. Attesté dans la plupart des dict. gén. du XIXe et du XXe siècle.PRONONC. ET ORTH. 1. Forme phon. :[
], fém. [-
]. 2. Homon. : bosco (de bosseman), boscote (ornith.) et le fém. boscotte. 3. Forme graph. — La majorité des dict. enregistre la forme boscot avec le fém. boscotte. GUÉRIN 1892 admet boscot ou bosco, subst. masc. et fém. en soulignant : ,,on dit aussi au fém. boscotte``. Il donne un ex. de bosco empl. au fém. : ,,Je l'abomine c'te vieille bosco-là.``
ÉTYMOL. ET HIST. — 1808 pop. boscot, boscotte (D'HAUTEL, Dict. du bas-lang.).Déformation arg. de bossu par substitution de finale (A. DAUZAT, Les Argots, Paris, 1929, p. 100; FEW t. 1, p. 468a) d'apr. d'autres mots arg. en -cot, finale graphique due à l'assimilation du suff. arg. -o au suff. -ot.STAT. — Fréq. abs. littér. : Bosco. 3. Boscot. 1.BBG. — SAIN. Lang. par. 1920, p. 107.boscot, otte ou bosco, ote [bɔsko, ɔt] adj. et n.ÉTYM. Av. 1800; altér. argotique de bossu.❖♦ Fam. (vieilli). Bossu; personne petite et contrefaite (→ Bossu, cit. 4). — Fém. || Boscotte, boscote.1 Eh là-bas ! l'enragé, quoi que tu veux ici ?Qu'on te f…iche droit, quoi ? pas dégoûté ! Merci !Qui qui te faut, bosco ?… des nymphes, des pucelles ?Tristan Corbière, Poésies, « Le bossu Bitor ».2 (…) des sanglots gonflaient la poitrine de l'agent voyer, et, prenant, pour masquer sa vraie peine, le premier souvenir triste, il pleurait sur sa cousine Elise-Adèle Duchênaie, — qui était boscotte, — en murmurant ses nom et prénoms.Giraudoux, Provinciales, p. 153.❖HOM. Bosco.
Encyclopédie Universelle. 2012.